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Sylvain Altazin
L’océan céleste revêt sa laine grise
Un souffle effaré caresse l’azur miroir
Dans tes bras affables pourtant me sens éprise
Et nous voguons l’instant baignées de doux espoirs
***
Valeria Barouch
Pénélope attendait Ulysse vingt ans
Assise devant son métier à tisser.
Je perds patience et d’ici nouvel an,
Je choisirai un autre pour pâtisser.
La tourterelle roucoule
Des heures pour sa flamme.
De tes mots doux s’écoule
Le baume pour mon âme.
Les feuilles d’automne doucement
S’envolent de l’arbre qui les oublie.
Envolé le charme des jardins d’antan,
Les immeubles bruyants s’y multiplient.
La neige ferme les crevasses de la roche ;
La cime se travestit en vaste meringue.
Pour cacher les sillons de mon front je décoche
Une houppe à poudre plutôt qu’une seringue
***
Ileana Budai
Le froid d’hiver, un peu partout
La neige crisse sous les talons.
Le thé très chaud est un atout,
Dans sa chaleur, nous nous aimons.
***
Teva Cheung
Des coccinelles se promènent sur le sol,
Le sirocco se mêle à l’air ambiant.
Mon calme charnel s’envole
À la caresse de ses mains me rassurant.
***
Marie Derley
La nyctinastie I
L’hibiscus aux fleurs printanières
clôt ses pétales pour la nuit.
Tant de choses sont éphémères
la douceur embellit la vie
La nyctinastie II
Les pétales se referment sur la fleur
pour la protéger des risques de la nuit.
La mère de l’enfant met tant de douceur
à le protéger des risques de la vie
Les cerisiers
Les cerisiers du boulevard
papillonnaient de leurs fleurs roses.
Son beau sourire dans le noir
ce n’était pourtant pas grand-chose.
Cette nuit-là, les cerisiers du boulevard
éparpillaient des milliers de pétales roses.
Je me souviens de cette dame dans le noir,
de son sourire doux dont je savais la cause.
Le doux sourire qu’elle me fit dans le noir
je m’en souviens ; ce n’était pourtant pas grand-chose.
Mais cette nuit-là, les arbres du boulevard
faisaient papillonner des milliers de fleurs roses
Ravis
Dans le regard de cœurs complices
la joie s’élève en tourbillons.
Les jours doucement nous ravissent
comme un envol de papillons
***
Chloé Gallien
Un doux matin
Un chat sur les genoux, le matin, au soleil
Si légère est la brise et douce sa fourrure
Un cœur gros tout-à-coup, d’un chagrin se réveille
Et il n’est plus si lourd, et il n’est plus si dur
***
Jassem Gherram
Perdu sous l’ombrage d’une forêt d’encens,
je suis transporté par une odeur d’opiacé.
Étreint par la douceur de ton rire innocent,
je retrouve la paix, mon enfant au passé.
***
Olivier Haleng
Galets que le ressac entraîne
Roulent et glissent au fond de l’eau
Quelle vague ici me ramène
Couché encor contre ta peau?
Qu’importe le chardon sévère
Sous la langue du mouton
Je sais sur ta lèvre, bergère
Un duvet si blond, si blond!
***
Olivier-Gabriel Humbert
Il parle sans jamais élever la voix,
Tous les enfants apprécient sa bienveillance.
Depuis des années, il recherche sa voie :
Et si c’était celle qui mène au silence ?
Avec le redoux, il n’a pas survécu,
Le bonhomme de neige dans le verger.
Le cerisier, par la maladie, vaincu…
Est-ce le signe qu’il doit déménager ?
***
Aurélie Julien
Les rayons encore chauds du soleil d’automne
Les arbres et leurs feuilles aux tons flamboyants
Tes mains chaudes caressent ma peau qui frissonne
Et je n’ai de cesse de vouloir encore tes baisers incandescents.
***
Arnaud Keller
Le vent du temps
Ici, le vent ride la surface de l’étang
Tendre innocence de son geste caressant.
Et toi, tu avances dans la vie en souriant,
Avec tes rides, douces marques du temps.
***
Jean de Kerno
Saveurs de Martinique
Saucisson pur porc, rouelles à rôtir,
colombo de cabrit aux patates douces…
Grand gaillard du nord, brunette à ravir,
il est moules frites, elle, elle est couscous.
Doucette de fruit à pain :
fleur confite au sucre de canne.
Doucette en salade et gratin :
mes mots voyagent à dos d’âne.
Douce suite pour Terminator
Écoutez la chanson bien douce Verlaine / Léo Ferré
Écourtez le tronc sous la mousse
Doux c’est doux Eric Charden / Les Compagnons de la chanson
caresse le bouton.
Doux c’est doux
appuie sur le bouton
Douce France Charles Trenet / Léo Chauliac
cher pays de mon enfance…
Il balance :
l’Apocalypse, ou le bon sens ?
Viens, ma douceur. Salvatore Adamo
Prends ta place dans mon cœur
et commençons notre histoire.
Viens ma fureur,
Ose enfin dépasser ta peur
et finis-en de cette Histoire.
La mère du jeune imperator glousse :
Va-t-il lever, baisser le pouce ?
Toi qui crois que je suis douce
respecte quand je te repousse… Clara Ysé
***
Cédric Landri
Qu’il est fou ce printemps,
Aux crocus si radieux !
Qu’ils sont doux ces instants,
Dans tes bras amoureux !
Approche l’abeille,
La fleur est si belle.
Avant le sommeil,
Douceur d’un lait miel.
Le soleil se couche,
Instant de lueur.
S’effleurent deux bouches,
Instant de douceur.
Un couple de papillons
Sur le lichen se prélasse.
Un peu d’imagination
Et nos étoiles s’enlacent.
***
Marie-Gabrielle Mesnard De Agueda
La neige incandescente accueille l’infini,
S’éveille sans orgueil l’évanescente fleur.
Délicate étincelle, en un cercle fini,
Inlassable renaît l’éternelle douceur.
***
Valérie Michel
Une légère brise se faufile, tactile,
Soulève les feuilles d’automne.
Tes douces caresses subtiles
Excitent mon cœur qui résonne.
La rivière, en son lit, chante pianissimo,
Frôlant les pierres disséminées.
Ma joie timide se passe de mots,
Découvrant ta nudité abandonnée.
***
Philippe Minot
A la brune
s’embrasent des météores.
Sous la lune
s’embrassent nos soupirs d’or.
L’aube se lève
la mûre embaume.
L’âme s’élève
l’amour est baume.
Laisser s’éteindre le soleil
à sa couche rosée de nuages.
Laisser s’étendre le vermeil
aux plus grisés des doux mirages.
***
Flavie Naudou
À l’ombre des fleurs
Sous l’ombrage sage d’un orme orné de fleurs,
Paysage où l’aube effleure l’ombre et l’onde.
Tes prunelles prennent la chaleur de mon cœur,
Et mon âme se comble d’un amour qui inonde.
***
Yann Quero
Aube douce, lumière laiteuse,
le soleil perce l’ombre de la nuit.
Bientôt, sur une poitrine duveteuse,
le nouveau-né étouffera ses cris.
Balloté par les torrents caillouteux,
la vie de saumon semble une danse.
De douces rondes en fracas douloureux,
difficile de sortir de l’enfance.
Être un roc, un rocher, un mont hautain ?
les années arasent les montagnes.
Méfie-toi des mirages du destin,
mieux vaut la douceur d’une compagne.
Voilà l’automne, les feuilles rougissent
et les ours font provision de miel.
Peau fripée et cheveux qui blanchissent,
au fiel, préfère la douceur du ciel.
La forêt s’évanouit dans les flammes,
les graines enfouies attendent l’orage.
Disparaissent les tourments de l’âme,
si la vie t’a rendu doux et sage
***
Sylvia Rosset
Derniers rayons de soleil,
La mer ébène s’illumine.
Nos corps ont exultés, déjà je sommeille
Bercée dans tes bras, cape d’hermine.
Délicatement, la feuille se pose
Sur le sol parmi ses sœurs.
Mots doux, pétales de roses
Recouvrent mon cœur.
Un cygne glisse sur l’eau,
Indifférent à la houle.
Je flotte je rêve de ta peau
Et sans moi la vie s’écoule.
Raboté et finement poncé,
Satisfait, il caresse son ouvrage.
A la fougue faut renoncer
La vierge frémit sous l’effleurage.
Mousse dense au fond des bois,
Couche de la biche effarouchée.
Il oublie son nom parfois,
Se rappelle l’ouaté de son intimité.
Fusionne ses couleurs avec minutie,
Le camaïeu sublime ses callunes.
Verlaine inspira Debussy,
Je médite au « Clair de Lune
***
Rodrigue Rouyer-Cobelli
Douceur sous les si blancs pétales de printemps
Sous la treille ancienne où la jeune vigne est en fleur
Douces heures dans ma poitrine à l’amour naissant
Fragiles liesses et frémissements dans mon cœur
***
Maryse Weisser Macher
Dans le bois, ses larmes se ramassent à la pelle,
C’est l’automne, elles l’abandonnent en pluie.
Le temps s’efface comme une ombre rebelle,
Et mon arbre de vie plie sur ses racines englouties.
***
Wendkuuni Joël Dominique Zoungrana
Douces heures
Un ciel sombre aux yeux étoilés paraît,
Aux heures où l’ombre étale son voile.
L’amertume de mon cœur disparaît :
Douces heures où brille mon étoile.