Yusof Ghani est né en 1950 dans un petit village de l’État méridional du Johor. C’est le cinéma et les films hollywoodiens qui lui donnent en premier l’envie de saisir le mouvement par la peinture. De 1969 à 1979, il exerce ses talents en Malaisie en tant que graphiste. Sa transition vers les beaux-arts s’opère après qu’il a reçu, en 1979, une bourse du gouvernement malaisien pour partir étudier le graphisme à l’Université George Mason, en Virginie (États-Unis). Il y fait la rencontre déterminante de Walter Kravitz, un professeur qui l’initie aux techniques des beaux-arts.
Sur place, il s’intéresse aux travaux de la vague de l’expressionnisme abstrait, et notamment à ceux de Jackson Pollock et Willem de Kooning. Il poursuit ses études en décrochant la prestigieuse bourse Dr Burt Amanda, et obtient finalement sa maîtrise à l’Université Catholique de Washington. Il devient aussi l’ami d’Awang Damit Ahmad, un autre artiste malaisien inspiré par l’expressionis- me abstrait américain.
De retour en Malaisie en 1984, Yusof Ghani poursuit son œuvre et, au fil des ans, lance plusieurs séries graphiques : Tari (Danse), Topeng (Masque), Wayang (Théâtre), Hijau (Vert), Segerak (Mouvement), Biring (Coqs Combattants), Wajah (Visage) et la plus récente : Ombak (Vague). D’une série à l’autre, son travail mûrit et dépeint de manière abstraite les mouvements de la société malaisienne contemporaine. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands peintres du pays, il voyage régulièrement et dirige la Tapak Gallery, aux abords de la faculté des Beaux-Arts de Shah Alam (UiTM) où il a un temps enseigné.
Vous pouvez visualiser plusieurs de ses œuvres dans le numéro 11 de Pantouns.