Source de l’image : Herbert Bieser/Pixabay
A la suite de notre dernier appel, nous vous apportons quelques précisions supplémentaires concernant la triade universelle mongole :
Principaux critères (adaptables) de la triade universelle :
– Elle associe, par congruence, trois éléments « cosmiques », plaçant l’homme dans une dimension « chamanique »
– La répétition d’un élément de phrase est au centre d’une analogie « macrocosme/microcosme » ainsi constituée.
– Comme dans la plupart des genres brefs oraux, elle a une portée morale, philosophique et un fonctionnement dialogique (joutes)
– Comme dans la plupart des genres brefs également, elle met en relief, souvent, un hiatus, une surprise, une incongruité pour réfléchir, avant la dernière séquence
– La poésie mongole se distingue par ses jeux de sonorités singuliers, non la rime, qui est la reprise d’un son en fin de vers, mais « l’assonance initiale », qui joue sur la similarité des sons en début de vers, ainsi que sur le rythme des vers, les parallélismes.*
Ex (approximatif) :
Ziber-tei tegri-jin qajay-a ulayan
Zilay-a-dur uryuysa suqai ulayan
Ziryal-tai qatun-u qazar ulayan
Références :
*Mongolie, dir. Gombojav Mend-Ooyo, Ed. Jentayu, 2020
Munkhzul, Renchin, Tangad, Galsan, Dovdon, Batbayar Jalair, Sagesse de Mongolie : triades mongoles, Paris, Borealia, 2023
Source de l’image : Stigmama/Pixabay